Embaucher trop tôt en PME : le piège qui peut coûter jusqu'à 6 mois de profits.

Pourquoi embaucher trop vite est un piège courant

Quand une entreprise a de l’ambition, qu'elle croît rapidement, parfois très vite, quatre besoins internes se font sentir :  

  • maintenir des opérations fluides (Opérations)
  • avoir une lecture claire des finances (Comptabilité)
  • mieux gérer l’équipe (Gestion & RH)
  • augmenter la visibilité et attirer les bons clients (Marketing & Ventes)

Pour l'entrepreneur, la pression monte vite : gérer l'équipe, le cash, les clients, livrer, superviser, optimiser, assurer les obligations...🥵

Le réflexe est alors naturel : ouvrir un poste dans une fonction de support pour respirer.

Et soyons clairs : un poste permanent peut être la bonne réponse.

Le problème apparaît quand le besoin est encore flou, que la structure n’est pas prête ou que le fondateur porte encore trop de chapeaux.

Dans ce contexte, l’embauche devient un risque, pas une solution.

Le coût réel d’une mauvaise embauche

Pourquoi un rôle mal défini devient un coût caché

Un rôle mal défini, des attentes floues et une organisation encore immature peuvent rapidement se transformer en coût invisible, mais majeur.

Selon un article du FCEI (Juin 2025) : 

  • 47% des PME ont déclaré être confrontées à un décalage entre les compétences des candidats et les exigences réelles du poste
  • 54%, ont de la difficulté à attirer des candidats qualifiés

Dans une entreprise qui génère 1M$ à 3M$ de revenus, faire une embauche à 75 000$ pour du support interne peut sembler raisonnable.

Mais à ce stade, très peu d’entreprises ont réellement besoin d’une ressource à temps plein dans chacune de leurs fonctions internes.

Et si ce n’est pas le bon rôle, au bon moment, avec le bon profil :

30 000 et 50 000$ peuvent disparaître en moins de 6 mois, sans compter les heures de formation, de supervision et la charge mentale.

➡ Pour plusieurs PME, c'est l'équivalent de 6 mois de profits ou plus.

Cas vécu : quand embaucher coûte plus cher que ne rien faire

Une PME (+/- 2 M$ de revenus, marge nette +/- 10%) embauche un premier contrôleur financier à 80 000 $ pour “reprendre la comptabilité” et mieux piloter sa croissance.

Avec les charges sociales (environ 12%) et les coûts liés au matériel, le coût réel grimpe à près +/- 92 000$, sans compter le temps de formation ni les nombreuses heures investies par le fondateur pour superviser et intégrer.

Jusqu’à ce point :

  • le fondateur s'appayit sur une amie à faible coût pour la tenue de livres ;
  • l’entreprise s'assurait essentiellement de remplir ses obligations fiscales ;
  • et le pilotage se résumait essentiellement à trois indicateurs : les ventes, le solde bancaire et le BAIIA trimestriel (au moment des déclarations TPS/TVQ).

L’entrepreneur souhaitait :

  • moderniser son environnement comptable pour éclairer ses décisions ;
  • mieux comprendre sa performance afin de l’optimiser ;
  • améliorer le contrôle des dépenses et du cashflow ;
  • déléguer les comptes payables, recevables et certaines tâches administratives.

Six mois plus tard :

  • l'environnement comptable est sensiblement au même point ;
  • la visibilité financière demeure limitée ;
  • aucune structure de données claire n'a réellement été mise en place ;
  • le contrôleur a quitté son poste.

Oui, la rigueur administrative est meilleure.

Oui, certaines tâches ont été déléguées.

Mais l'impact réel sur la prise de décision reste très faible.

Résultat : environ 45 000$ investis sans gain concret, près du quart des profits annuels et un départ à gérer.

Le problème n’était pas la personne.
C’était le diagnostic.

L’entreprise avait besoin :

  • d’un peu d’exécution, oui ;
  • mais surtout d’un apport stratégique temporaire pour structurer, clarifier et planifier avant de créer un poste permanent.

Quand le soutien prend trop de place

Autre piège : surdimensionner les fonctions de support.

  • Le contrôleur qui complexifie inutilement
  • Les RH qui rigidifie trop tôt
  • Le marketing qui consomme ressources sans livrer de résultats

L’équilibre à préserver pour soutenir la croissance

Une entreprise doit avancer :

  • au rythme de ses clients,
  • de sa vision,
  • et de sa capacité réelle.

Les fonctions support sont essentielles,

mais elles doivent soutenir la croissance, pas la ralentir.

Qui embaucher en premier ? La mauvaise question

Beaucoup de PME cherchent la “licorne” 🦄

ou un profil senior… avec un budget limité.

En réalité, ce qui manque rarement, ce sont des compétences.
Ce qui manque, c’est de la clarté.

  • la comptabilité ne remplace pas le pilotage,
  • les RH ne remplacent pas un bon gestionnaire,
  • un COO ne compense pas l’absence de processus.

Le premier rôle qui fait vraiment une différence

Dans bien des PME, le premier rôle pertinent est souvent un poste d’opérations ou de coordination, qui soutient l’exécution pendant que le fondateur commence à travailler sur l’entreprise  et moins dans l’entreprise.

Avant d’embaucher, clarifie l'essentiel

Avant d’ouvrir un poste, pose-toi trois questions simples :

  • Où veux-tu aller ? (vision et objectifs réels)
  • Que peut supporter ton entreprise aujourd’hui ? (marge, cash, structure)
  • Quel impact ce rôle doit-il avoir ? (capacité libérée, ROI attendu)

Si tu ne peux pas répondre clairement à ces questions...

 tu n’es probablement pas prêt à embaucher à temps plein.

Pourquoi le fractionnel est souvent la bonne étape

Dans bien des situations, le fractionnel n’est pas une alternative à l’embauche.

C’est une étape de maturité.

Le fractionnel comme levier de structuration

Il permet de :

  • structurer correctement la fonction,
  • couvrir le besoin immédiat,
  • accéder à un niveau d’expérience plus élevé,
  • réduire le risque avant un engagement permanent.

Le fractionnel n’est pas une solution miracle.


C’est un levier stratégique, à utiliser au bon moment  et à quitter quand l’entreprise est prête.

Que ce soit en finance, comptabilité, TI, RH, marketing ou opérations, l'expertise fractionnelle permet aux PME d’accéder à un niveau d’expertise senior, sans subir le risque, le coût et la rigidité d’un poste à temps plein trop tôt.

Conclusion : embaucher est une décision stratégique

Embaucher n’est pas une solution.
C’est une décision stratégique.

Avant de publier une offre :

  • clarifie le vrai besoin,
  • valide que la structure est prête,
  • choisis le bon format au bon moment.

Parce qu’embaucher trop tôt, sans clarté, coûte souvent plus cher que d’attendre… ou de s’entourer différemment.

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