Quand une entreprise a de l’ambition, qu'elle croît rapidement, parfois très vite, quatre besoins internes se font sentir :
Pour l'entrepreneur, la pression monte vite : gérer l'équipe, le cash, les clients, livrer, superviser, optimiser, assurer les obligations...🥵
Le réflexe est alors naturel : ouvrir un poste dans une fonction de support pour respirer.
Et soyons clairs : un poste permanent peut être la bonne réponse.
Le problème apparaît quand le besoin est encore flou, que la structure n’est pas prête ou que le fondateur porte encore trop de chapeaux.
Dans ce contexte, l’embauche devient un risque, pas une solution.
Un rôle mal défini, des attentes floues et une organisation encore immature peuvent rapidement se transformer en coût invisible, mais majeur.
Selon un article du FCEI (Juin 2025) :
Dans une entreprise qui génère 1M$ à 3M$ de revenus, faire une embauche à 75 000$ pour du support interne peut sembler raisonnable.
Mais à ce stade, très peu d’entreprises ont réellement besoin d’une ressource à temps plein dans chacune de leurs fonctions internes.
Et si ce n’est pas le bon rôle, au bon moment, avec le bon profil :
➡ 30 000 et 50 000$ peuvent disparaître en moins de 6 mois, sans compter les heures de formation, de supervision et la charge mentale.
➡ Pour plusieurs PME, c'est l'équivalent de 6 mois de profits ou plus.
Une PME (+/- 2 M$ de revenus, marge nette +/- 10%) embauche un premier contrôleur financier à 80 000 $ pour “reprendre la comptabilité” et mieux piloter sa croissance.
Avec les charges sociales (environ 12%) et les coûts liés au matériel, le coût réel grimpe à près +/- 92 000$, sans compter le temps de formation ni les nombreuses heures investies par le fondateur pour superviser et intégrer.
Jusqu’à ce point :
L’entrepreneur souhaitait :
Six mois plus tard :
Oui, la rigueur administrative est meilleure.
Oui, certaines tâches ont été déléguées.
Mais l'impact réel sur la prise de décision reste très faible.
Résultat : environ 45 000$ investis sans gain concret, près du quart des profits annuels et un départ à gérer.
Le problème n’était pas la personne.
C’était le diagnostic.
L’entreprise avait besoin :
Autre piège : surdimensionner les fonctions de support.
Une entreprise doit avancer :
Les fonctions support sont essentielles,
mais elles doivent soutenir la croissance, pas la ralentir.
Beaucoup de PME cherchent la “licorne” 🦄
ou un profil senior… avec un budget limité.
En réalité, ce qui manque rarement, ce sont des compétences.
Ce qui manque, c’est de la clarté.
Dans bien des PME, le premier rôle pertinent est souvent un poste d’opérations ou de coordination, qui soutient l’exécution pendant que le fondateur commence à travailler sur l’entreprise et moins dans l’entreprise.
Avant d’ouvrir un poste, pose-toi trois questions simples :
Si tu ne peux pas répondre clairement à ces questions...
tu n’es probablement pas prêt à embaucher à temps plein.
Dans bien des situations, le fractionnel n’est pas une alternative à l’embauche.
C’est une étape de maturité.
Il permet de :
Le fractionnel n’est pas une solution miracle.
C’est un levier stratégique, à utiliser au bon moment et à quitter quand l’entreprise est prête.
Que ce soit en finance, comptabilité, TI, RH, marketing ou opérations, l'expertise fractionnelle permet aux PME d’accéder à un niveau d’expertise senior, sans subir le risque, le coût et la rigidité d’un poste à temps plein trop tôt.
Embaucher n’est pas une solution.
C’est une décision stratégique.
Avant de publier une offre :
Parce qu’embaucher trop tôt, sans clarté, coûte souvent plus cher que d’attendre… ou de s’entourer différemment.